Trace de la Case aux Lamantins - Babin, Morne-à-l’Eau
Cette trace se situe sur la commune de Morne-à-l’eau, en Grande-Terre. Elle est sur la rive
Est du Grand-Cul-de-Sac-Marin, à l’interface de nombreux écosystèmes. Ce site singulier
pour sa diversité est la propriété du Conservatoire du Littoral et est géré par la commune de
Morne-à-l’eau.

Cette sortie a été réalisée dans le cadre des Journées Mondiales des Zones Humides
(JMZH) en février 2020. Ce site a donc été choisi pour les différentes zones humides qu’il comporte, dont la mangrove et la forêt maracageuse.
Ainsi le thème de cette journée était “Entre Terre et Mer : la mangrove, un écosystème au
cœur de nos vies”.
La mangrove est un écosystème dynamique rencontré sur les littoraux tropicaux. Il est
caractérisé par la présence d’espèces structurantes : les palétuviers. Ce sont des arbres
adaptés à :
- un milieu humide, c’est à dire “inondé” au moins une partie de l’année. Cela induit
notamment que le milieu est anoxique, c’est à dire très pauvre en dioxygène.
- un milieu salé.
- un sol instable.
Couvrant près de 152 000 km2, les mangroves occupent 75 % des littoraux tropicaux.
Représentant moins de 1 % des forêts tropicales humides, ces forêts maritimes ont
cependant la plus vaste répartition mondiale. Dans la Caraïbe, les mangroves recouvrent
22000 km2 (soit environ 15% de la surface mondiale). En Guadeloupe, les zones humides représentent environ 7 500 ha, dont 3 349 ha pour la mangrove (chiffre de 2016).
Malgré ces surface qui peuvent paraître importantes, les mangroves ont mondialement régressé de près de 40% depuis les années 60. Il faut savoir que les mangroves “disparaissent” plus rapidement que les forêts tropicales dû notamment à la présence très forte des activités humaines sur le littoral. Les principales pressions sont l’urbanisation (défrichement, remblais), l’aquaculture (crevettes notamment), les pollutions (plastiques, hydrocarbure et autres produits chimiques). Dans la Caraïbe, ce sont 23% de leur surface qui ont disparues entre 1980 et 2005.

Les forêts marécageuses sont des formations aussi presque monospécifique située en arrière mangrove dont l'espèces structurantes sont le mangue-médaille (Pterocapus officinalis), le cachiman-cochon (Annona glabra) et la fougère doré (Acrostichum aureum). Ces espèces ne subissent pas l'influence du sel, mais sont aussi résistente au sol inondé, instable et asphyxiant.
À cette occasion les membres de Gwada botanica on eu le privilégie d'avoir l’animation réalisée par des membres représentants du Pôle Relais Zones Humides Tropicales,
du Projet Carib’Coast (ONF/CAR-SPAW), du Projet Grand-Site de la Pointe des Châteaux (Mairie de St-François)